Quel est le fonctionnement d’une chaudière gaz à condensation ? Apparue dans les années 70 suite aux premiers chocs pétroliers, la chaudière à condensation s’impose désormais comme la référence de la chaudière, grâce à une performance supérieure à celle des chaudières basses température.
En effet, là où les chaudières standard à tirage naturel atteignaient un rendement de 70% sur PCS (pouvoir calorifique supérieur), les chaudières à condensation arrivent à atteindre un rendement sur PCS de 92%. Cette efficacité énergétique leur confère d’ailleurs le label THPE (très haute performance énergétique).
Son fonctionnement est simple : elle reprend la technologie des chaudières basse température (fumées de combustion comprise entre 90°C et 120°C contre 130°C à 160°C pour les chaudières standard), tout en y ajoutant un système de récupération de calories supplémentaire.
En effet, ce type de chaudière récupère la chaleur issue des condensats : les résidus de combustion qui condensent à partir de 55°C, et qui passent donc d’un état gazeux à un état liquide.
D’autres types de chaudières hybrides vont même plus loin en combinant ce système de chaudière à condensation avec un cycle de pompe à chaleur afin d’obtenir un rendement supérieur.
C’est par exemple le cas de la chaudière BOOSTHEAT qui annonce des rendements allant jusqu’à 200%, grâce à l’innovante association d’une pompe à chaleur fonctionnant au gaz avec une chaudière gaz à condensation. L’utilisation 100% gaz simplifie le fonctionnement hybride, et offre une plage de performance inégalée même par grand froid.
Quelles sont les conditions d’installation d’une chaudière gaz à condensation ?
L’installation d’une chaudière à condensation nécessite plusieurs conditions techniques qu’il est important de prendre en compte, surtout lors d’un projet de rénovation.
Elle concerne principalement les personnes ayant tout type d’appartement, ou maison, équipé d’un conduit individuel et chauffé au gaz.
Un conduit d’évacuation des fumées spécifique
À la différence d’un conduit d’évacuation de fumées d’une chaudière standard, celui destiné aux chaudières à haute performance énergétique doit être capable de résister à des fumées humides et à leur acidité. Les conduits résistant aux fumées humides seront de classe W, les conduits de classe D ne seront destinés qu’à évacuer des fumées sèches.
Une ventilation adaptée
L’adaptation de la ventilation devra aussi faire l’objet d’une attention particulière. En effet, les chaudières à tirage naturel utilisent l’air du logement pour alimenter leur combustion, et assurent donc la ventilation du local.
En revanche, pour fonctionner efficacement, les chaudières à condensation doivent utiliser l’air extérieur qui permettra un bon effet de condensation : on parle souvent de conduits à ventouse ou double flux (le même conduit expulse les fumées et aspire l’air de combustion). Grâce à un ventilateur assurant un mélange air/gaz maitrisé, les conduits d’évacuation utilisent des diamètres plus faibles que les chaudières standard.
Comment installer une chaudière gaz condensation ?
Avant de réaliser vos travaux d’installation, il est primordial de faire réaliser un diagnostic de votre conduit d’évacuation par un professionnel. Il s’agit de valider la faisabilité d’installation de ce type de chaudière, mais également de connaitre le montant total des travaux à réaliser.
En fonction de votre habitation, vos contraintes d’installation seront également différentes :
- en habitat individuel, vous aurez essentiellement des contraintes budgétaires liées à la difficulté technique de la rénovation de votre conduit. Dans une maison neuve par exemple, cela devra être pensé dès la construction et pratiquement sans surcoût.
- en habitat collectif, il faudra que la décision de modernisation du système d’évacuation soit votée en assemblée générale. A date, la solution la plus courante est l’installation d’évacuations individuelles pour chaque logement. Elles nécessiteront un carottage des murs et ne seront pas adaptées aux façades classées.
Il existe également des modèles de fumisterie de type 3CEP capables de relier jusqu’à 20 chaudières individuelles, avec une seule évacuation pour une intégration plus harmonieuse au bâti, mais qui seront plus onéreuses à l’achat.
À qui faire appel pour obtenir de l’aide dans la pose ?
Pour réaliser vos travaux de rénovation, il faudra vous tourner vers un artisan installateur disposant du label RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) si vous êtes éligibles aux aides de l’Etat et si vous souhaitez en bénéficier. En effet, l’accès à ces aides est conditionné à la facture de réalisation des travaux par un artisan disposant de ce label qualité.
À quel prix s’attendre pour l’installation d’une chaudière gaz à condensation ?
Le prix d’une chaudière à condensation dépendra de la surface à chauffer, et si vous souhaitez également l’utiliser pour chauffer votre eau chaude sanitaire.
Pour une chaudière murale – idéalement compacte pour s’intégrer dans un appartement – il faudra compter entre 1 000 euros et 3 500 euros en fonction de votre surface à chauffer, auxquels il faudra rajouter entre 800 euros et 1 200 euros de frais d’installation.
Une chaudière au sol sera davantage privilégiée pour les habitations individuelles car apte à chauffer de plus grands volumes, et généralement pourvue d’un ballon d’eau chaude de plus grande capacité pour alimenter plusieurs salles de bain.
Il faudra alors compter entre 3 500 euros et 6 000 euros pour une chaudière au sol classique en fonction de la puissance désirée, et entre 1 200 euros et 2 000 euros d’installation. Pour les hybrides, c’est encore différent.
La fourchette de prix d’installation correspond à la complexité des travaux à effectuer : vous serez davantage en fourchette haute si vous devez modifier votre fumisterie ou rajouter des radiateurs, en fourchette basse s’il s’agit de remplacer une chaudière à condensation existante.
Quelles primes et aides pour l’installation d’une telle chaudière ?
Les chaudières à condensation sont éligibles au label THPE puisqu’elles affichent une efficacité énergétique supérieure à 92%, et jusqu’à 200%.
A ce titre, elles bénéficient de plusieurs aides de l’Etat pour aider les ménages à réaliser des économies d’énergie.
Notamment :
- La prime coup de pouce
Le coup de pouce chauffage est une bonification du dispositif CEE pour tout remplacement d’une ancienne chaudière gaz hors condensation (charbon ou fioul), par un équipement nouvelle génération.
A ce titre, vous pouvez bénéficier de 800 euros à 1 200 euros pour les personnes en revenu modestes et très modestes.
- Le crédit d’impôt (CITE)
Bénéficiez jusqu’à 1 005 euros représentant 30% du prix d’achat de l’équipement plafonné à 3 350 euros. Cette aide est accordée sans condition de ressource.
- L’aide Habiter Mieux Agilité de l’ANAH
Cette aide de l’ANAH sera accordée aux ménages les plus modestes, et permet de financer de 35% à 50% du montant des travaux, pour toute habitation de plus de 15 ans.
- Taux de TVA réduit à 5,5%